Le 'malabar' est lancé par la société Kréma le 21 février 1959. Il pèse 6,8 grammes, est de forme rectangulaire et se compose de deux boudins de couleur rose que l'on peut scinder donc partager. On ne trouve que l'arôme 'tutti frutti'. | |||
La marque lance les vignettes 'Le saviez-vous ?', 'incroyable mais vrai !' et 'C'est la vie...'. Chacune se compose respectivement de 192, 480 et 192 vignettes. Ce sont des séries vraiment très longues en comparaison de celles d'aujourd'hui. Les deux premières relatent des faits extra-ordinaires qui touchent de nombreux domaines : animal, humain, architectural... Elles sont issues des planches de Robert Ripley, créateur du journal 'Believe It or Not' en 1918. La dernière série, en collaboration avec Disney, raconte les moeurs des animaux. On note l'aspect très pédagogique de ces vignettes et ceux qui les ont connues en parlent avec beaucoup de nostalgie, trouvant les vignettes acuelles plutôt fades et sans grand intérêt. |
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Kréma est achetée par General Foods. |
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Les trois séries suivantes présentent des costumes de personnages : militaires, indiens et moyen-âge. Les premières vignettes nous parle de la Gaule, des gaulois, des conquêtes de Jules César ou bien encore de la défaite de Vercingétorix et de sa captivité à Rome. Les suivantes décrivent les différents peuples auquels on a donné le nom générique d'indien. Leur situation géographique comprend aussi bien l'Amérique latine avec la Colombie ou le Mexique que les Etats-Unis actuels avec les territoires du Dakota ou du Colorado par exemple. Dans la troisième série, outre les costumes bien sûr, on découvre la vie des rois : Saint Louis, Philippe le Bel ou Charles V. On y apprend les exploits de Jeanne d'Arc ou de Duguesclin... Encore une fois, ces séries se veulent pédagogiques. |
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La vague de décalcomanies déferle sur la France. Plusieurs séries voient le jour et personnages ou animaux viennent orner les épaules des têtes blondes des années 60. La sortie du big malabar s'accompagne également de trente nouveaux décalques géants. Si t'es un vrai, t'es tatoué ! Jean-René Le Moing est l'auteur de ces séries... |
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Jean-René Le Moing (1929-2012) était ami d'Uderzo et Goscinny. Il fréquentait l'Atelier 63 fondé par Raymond Poïvet. Il est le créateur du personnage Malabar ! Tom Guba travaille pour la marque depuis 1963 lors de l'achat de Kréma par General Foods... C'est l'agence Havas qui s'occupe de la publicité Malabar. | |||
Maurice Rosy est le créateur de M. Choc, Bobo ou Attila. Il a aussi été rédacteur en chef de Spirou. Il créée une série de 14 vignettes. Celles-ci racontent chacune une histoire. Apparaissent alors la bulle qui 'sauve' et le découpage en bd... Ces vignettes font l'objet d'une analyse précise et sont soumises à l'appréciation d'un groupe d'enfants. L'agence Grey prend désormais en charge Malabar. | |||
La publicité grand public démarre par des publications dans les revues enfantines sous forme de jeux et d'histoires... Il a créé le personnage BulBul repris plus tard par d'autres dessinateurs... | |||
On ne présente plus Margerin, créateur de 'Lucien'. Malabar a la banane caractéristique de ses personnages ! On note la permanence de Bulbul, un oiseau, personnage secondaire au bec jaune et au plumage bleu. | |||
C'est pour moi le dessinateur qui a le plus marqué la saga Malabar. Il est aussi le créateur d'Horace le cheval et de Charlotte Poireau que les amateurs de pif connaissent bien. Lui ont succédé Philippe Luguy (Sylvio le grillon) et Yannick Hodbert (Hercule). Malabar apparaît désormais sur l'emballage. | |||
Mic Delinx est le papa de la jungle en folie. Ses vignettes sont aisément reconnaissables (41 à 48 de l'époque 3). La marque lance le goût réglisse. |
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En 1981-1982, Malabar apparaît pour la première fois à la télévision sous forme de dessins animés : le fleuve et le train. La musique et les paroles sont signées : Gotainer... 1982 signe également l'arrivée du goût cola. |
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Olivier Taffin/Regis Loisel |
Le premier album collecteur voit le jour : 'échec à Follebull', c'est une bande dessinée qui permet de rassembler les vignettes des 4 mini-séries. Sa diffusion concerne la France, la Suisse et le Benelux. Deux films apparaissent : Bullofreins et les petits cochons. 1984, Astérix est invité par Malabar sur les vignettes, à la télé et dans la presse enfantine. | ||
François Avril |
Toujours sous la direction d'Alain Lachartre, directeur artistique, la communication est plus homogène. Le lancement de la série aventurier s'accompagne d'un film. | ||
La série 'Monstres de l'espace' est elle-aussi lancée avec un film. C'est Cartoon Farm qui s'en charge. Malabar est devenu un personnage de bandes dessinées à part entière. Il apparaît d'ailleurs au 13ème salon international de la bd à Angoulême sous la forme d'un personnage vivant distribuant gadgets et malabars... Le plus gros Malabar du monde est fabriqué en avril 86 et Malabar fréquente les plateaux de l'émission Canaille peluche sur Canal. | |||
Cette série marque le retour des tatouages. Elle se distingue aussi par son grand nombre de vignettes : 108 ! Viennent s'ajouter 24 tatouages. | |||
On retrouve les tatouages au nombre de 20 plus 54 vignettes et une originalité : de grandes vignettes, reproduction du format classique. Le personnage opère un retrait important puisqu'il n'est plus l'élément moteur mais plutôt un spectateur. Il en profite au passage pour changer de look ! | |||
et 1994 |
Ces séries se veulent très proches en abordant les mêmes thèmes : sauvegardes d'espèces menacées, respect de la nature et responsabilité de chacun...La série 'animaux' compte 12 tatouages. Le personnage est de plus en plus effacé... | ||
La fin du personnage qui s'amorçait avec les séries précédentes est maintenant effective. Cette série se veut une sorte de jeux de cartes... | |||
Une série plutôt sympathique par son humour. Elle reprend un vieux slogan : 'quand y'en a marre...' (peut-être signé Gotainer ?). | |||
Gil Formosa s'est chargé de donner un nouveau look au personnage. Travail réussi : un Malabar jeune et dynamique. Retrouvez son travail sur : Formosa. | |||
Que dire de cette série ? Elle surfe sur un succès : le dessin animé, le jeu de cartes, le jeu vidéo... Elle serait sympathique si elle permettait de retrouver notre héros national : Malabar ! | |||
C'est le retour en force des tatouages : pas moins de 4 séries sur la période. Avec une série spéciale 'Marvel' la marque surfe sur le succès des films de super-héros. | |||
Malabar change une fois encore de look: version 3D. C'est l'oeuvre de Mathieu Roussel. | |||
Toujours en 2007, Cadbury, propriétaire de la marque, lance un grand concours avec de nombreux lots. Il s'agit de réunir une série de tattoos appartenant à une même famille. Le concours est prolongé jusqu'en septembre 2009. Malabar se dote d'un site officiel : www.malabar.fr. | |||
Révolution : Cadbury abandonne son personnage fétiche après 42 ans de services. La nouvelle mascotte, Mabulle le chat, envahit les cours de récré dans un spot télé. La polémique enfle pour le retour de Mr Malabar et la résistance s'organise au sein des réseaux sociaux. Une nouvelle série de tattoos voit le jour. |